4ème rapport annuel du Contrôleur général des lieux de
privations de liberté
Le Contrôleur général, Jean-Marie Delarue, vient de rendre un rapport
très dur sur la situation dans les prisons en France et particulièrement
sur les conditions de travail des détenus qui rappellent le 19ème
siècle. Institué en 2007, le service du contrôleur général, autorité
administrative indépendante (à l’instar de la CNPT suisse), est chargé
de veiller au respect des droits fondamentaux des personnes dans les
lieux fermés (hôpital psy, prison, centre de rétention pour étrangers,
etc.).
En conférence de presse, M Delarue a rappelé la lente dérive du système
pénitentiaire qui, « dans un contexte sécuritaire, tend à ne se fonder
que sur la seule dangerosité supposée des personnes détenues qui amène à
les traiter non plus seulement en fonction de ce qu’elles ont fait, mais
de plus en plus en fonction de ce qu’elles pourraient faire… » (…) « Je
préfère le postulat selon lequel si une personne est convenablement
traitée en détention, c’est-à-dire traitée selon le respect de ses
droits fondamentaux - qu’elle est en droit d’attendre -, elle a beaucoup
plus de chance de s’amender que si elle est mal traitée. Ce
déterminisme, que d’aucuns trouveront un peu plat, vaut mieux que
n’importe quelle échelle de mesure de la dangerosité qui fait passer
l’individu de sujet à objet; du diagnostic au pronostic ; de l’exécution
de la peine à la prévention de la récidive ».
Le rapport complet est disponible début avril 2012 en librairie.
En savoir plus :
Rapport d’activité du CGLPL 2011 - dossier de presse
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