Echec carcéral : les quatre vérités
Dix ans de politique pénitentiaire sous les regards croisés de Véronique Vasseur, médecin de prison, et de Gabriel Mouesca, militant basque, ancien détenu et ancien président de l’Observatoire International des Prisons OIP. De cette chronique des années 2000, il ressort de façon saisissante que l’ambivalence du discours de Nicolas Sarkozy n’est que l’ultime avatar de l’ambiguïté profonde de la classe politique face à la peine privative de liberté.
Véronique Vasseur et Gabriel Mouesca, Editions Flammarion, nov. 2011.
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Plus : http://oip.org/La-prison-doit-changer-la-prison-va-va-changer
« DIALECTIQUE CARCERALE. Quand la prison s’ouvre et résiste au changement »
Cet ouvrage est le fruit du séminaire « Enfermements, Justice et Libertés » du Centre d’histoire sociale du XXe siècle (Paris 1). Sous la direction de Pierre V. Tournier, chercheur au CNRS, et partant de leurs propres travaux, les 21 auteurs en sont arrivés à cette problématique de l’ouverture de la prison et des résistances au changement qu’elle rencontre. Cette dialectique carcérale est traitée dans le chapitres suivants: Questions de dignité, Gérer, Vivre en détention, En sortir ou pas, Politiques pénitentiaires.
Editions L’Harmattan, divers auteurs, mars 2012, 322 p.
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Plus : DIALECTIQUE CARCERALE – Quand la prison s’ouvre et résiste au changement
4ème rapport annuel du Contrôleur général des lieux de privations de liberté
Le Contrôleur général, Jean-Marie Delarue, vient de rendre un rapport très dur sur la situation dans les prisons en France et particulièrement sur les conditions de travail des détenus qui rappellent le 19ème siècle. Institué en 2007, le service du contrôleur général, autorité administrative indépendante (à l’instar de la CNPT suisse), est chargé de veiller au respect des droits fondamentaux des personnes dans les lieux fermés (hôpital psy, prison, centre de rétention pour étrangers, etc.).
En conférence de presse, M Delarue a rappelé la lente dérive du système pénitentiaire qui, « dans un contexte sécuritaire, tend à ne se fonder que sur la seule dangerosité supposée des personnes détenues qui amène à les traiter non plus seulement en fonction de ce qu’elles ont fait, mais de plus en plus en fonction de ce qu’elles pourraient faire… » (…) « Je préfère le postulat selon lequel si une personne est convenablement traitée en détention, c’est-à-dire traitée selon le respect de ses droits fondamentaux -qu’elle est en droit d’attendre-, elle a beaucoup plus de chance de s’amender que si elle est mal traitée. Ce déterminisme, que d’aucun trouveront un peu plat, vaut mieux que n’importe quelle échelle de mesure de la dangerosité qui fait passer l’individu de sujet à objet; du diagnostic au pronostic ; de l’exécution de la peine à la prévention de la récidive ».
Le rapport complet est disponible début avril 2012 en librairie.
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