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Commentaire

La lecture des différents articles traitant de la surpopulation carcérale et de la tenue d’assises des prisons me touche et m’indigne, car, pour trouver une solution à ce problème, il n’est question que d’augmenter le nombre de places et de surveillants. Or comme le répète le Pr Victor Tournier, de l’Observatoire national des prisons françaises, « seule la libération conditionnelle bien gérée peut faire baisser le risque de récidive » et donc libérer des places. Alors qu’une augmentation des travailleurs sociaux ferait sens, notons que depuis 1982, le poste de responsable à 100 % de l’enseignement et de la formation aux Etablissements de la Plaine de l’Orbe n’a jamais été augmenté, alors que le travail en prison est devenu beaucoup plus complexe.
De même que la privation de liberté ne devrait intervenir qu’en dernier recours, la libération conditionnelle devrait être la règle et la dernière phase de l’exécution de la peine, comme le dicte le Code pénal. Mais elle est de moins en moins accordée, même lorsqu’il s’agit de délits mineurs.
Patricia Lin, ancienne assistante sociale aux Etablissements de la Plaine de l’Orbe