Infoprisons

Les temps perdus de la détention

En prison, le temps prend une autre dimension. Le temps y est comme suspendu et régi par les règles inhérentes au milieu carcéral. Dans un tel climat, les personnes incarcérées vieillissent souvent plus rapidement en comparaison avec une personne en liberté, en raison de la monotonie et du caractère répétitif de la vie pénitentiaire. C’est autour de cette question du temps en prison que se sont déroulées fin janvier au CHUV les deux journées de la « Conférence des médecins pénitentiaires suisses », avec en préambule cette question : et si en prison le temps s’arrêtait ? Nourrie par mes pratiques professionnelles en tant que psychologue, tant auprès des personnes détenues que de leurs proches, ainsi que par ces journées de conférences, c’est une réflexion plus personnelle que je livre à travers cet article sur la dimension de la temporalité en milieu pénitentiaire.

_

Plus : Lauriane Constanty, Infoprisons, mars 2019, Les temps perdu de la détention