Madame, Monsieur, cher-es abonné-es à Infoprisons,

Voici déjà le n° 17 ! Pour tenir le rythme d’au moins trois bulletins par an, nous avons choisi de ne pas tout dire, de ne pas tout lire, de ne pas participer à tous les débats, de ne pas entrer dans toutes les polémiques, mais de nous intéresser à quelques thèmes, selon nos moyens et nos intérêts, en espérant qu’ils rencontreront les vôtres. C’est ainsi que nous nous arrêtons sur la question de la formation en prison, non pas comme occupation accessoire, mais comme moyen de donner du sens à l’incarcération et de préparer la réinsertion. Les activités culturelles constituent également pour les détenus un moyen de s’interroger sur leur rapport au monde et sur leur « utilité sociale ». Pour les détenus souffrant de troubles psychiques et condamnés à des mesures thérapeutiques ou à l’internement, cependant, ces possibilités sont limitées et leurs conditions de détention continuent à poser d’épineux problèmes, quand elles ne sont pas carrément illégales. C’est ce que démontrent le Centre suisse de compétence pour les droits humains (CSDH) ainsi que la Cour européenne des droits de l’homme (CrEDH), et c’est ce que déplorent vivement leurs proches. Tandis que certains juristes et criminologues cherchent inlassablement des alternatives, par exemple sous la forme de justice réparatrice et de médiation pénale, d’autres continuent dramatiquement à croire à l’efficacité de la peine de mort pour réduire la criminalité. De quoi nous donner le sentiment désagréable que les progrès sont rares et lents. Mais au moins la question fait débat.

Nous espérons que vous trouverez de l’intérêt à la lecture de ce bulletin.