Édito
Madame, Monsieur, Cher-e-s Ami-e-s,
Cette deuxième édition de notre bulletin prend une nouvelle dimension grâce aux diverses contributions qui nous ont été fournies. Nous en remercions chaleureusement les auteurs. En effet, nous espérons vivement concrétiser le but que nous nous sommes donné : créer une plateforme d’échange d’informations qui soit tonique, diversifiée et incisive, offrant les bases pour une réflexion approfondie sur l’univers pénal et carcéral et sa remise en question. Une plateforme qui tire les sonnettes d’alarme face aux dérives sécuritaires et répressives. Qui mette aussi en lumière les projets et expériences novatrices, les études et recherches nous proposant concrètement de changer notre regard sur la déviance, ses troubles et sur la sanction pénale. Et d’agir en faveur du lien humain, de la réinsertion dans la communauté, au lieu d’isoler, d’enfermer et de punir.
Le projet du Groupe d’accueil et d’action psychiatrique (Graap) Des Hommes à la place des Murs est un magnifique exemple de ce changement à opérer. Souhaitons que les autorités vaudoises ayant accueilli favorablement ce projet, en reprennent les idées fondatrices pour orienter la réforme du Service pénitentiaire vers l’ouverture, vers « une réflexion fondamentale sur le système pénitentiaire », tel que le demande le rapport 2010 de la Commission de gestion du Grand Conseil.
Enfin nous vous annonçons que notre bulletin, avec ce numéro 2, sera dorénavant mis sur le site internet de la Ligue suisse des droits de l’Homme, section vaudoise.
Bonne lecture !
Groupe prisons : Marie Bonnard et Patricia Lin (représentantes de la Ligue suisse des droits de l’homme/Vaud) Anne-Catherine Menétrey-Savary, Muriel Testuz
Affaire Skander Vogt : quelles suites ?
La réforme du Service pénitentiaire vaudois en chantier
Nouvelles des prisons
Changer de regard sur la peine, la prison, le trouble psychique
Mesures d’internement et thérapeutiques
Système pénal
Un nouveau code de procédure pénale fédéral
En 2007 – 2008, le parlement s’est engagé dans une oeuvre de grande envergure : l’élaboration du premier code de procédure pénale unifié pour la Suisse entière. Pour un certain nombre de cantons, cela a engendré des réformes profondes, notamment à cause de la disparition des juges d’instructions ou juges informateurs. Désormais, toute l’instruction sera de la compétence du ministère public, qui instruira l’affaire à charge et à décharge. Sachant que c’est aussi lui qui soutiendra l’accusation lors du procès, on peut craindre un manque
d’impartialité lors de l’enquête. En compensation, le code introduit une nouveauté réclamée depuis des années, notamment dans le canton de Vaud : la présence de l’avocat lors des premières auditions des prévenus. Autre nouveauté : le code introduit aussi un tribunal des mesures de contraintes. Lors des débats, une minorité a critiqué notamment la trop grande marge de manoeuvre de la police dans les enquêtes préliminaires et le renoncement à introduire la médiation pénale, prévue à l’origine par le Conseil fédéral, mais refusée par Christophe Blocher et la majorité du parlement. Fait intéressant, il semble que cette nouvelle procédure pénale a eu pour effet de diminuer le nombre de prévenus en détention provisoire.
Ci-dessous, trois textes d’Anne-Catherine Menétrey-Savary, 28.4.2011 et, plus bas, deux articles de journaux et un appel
Conditions de détention des mineurs
Nouvelles des associations, institutions…
Communications diverses